Visitez Gjirokastër en Albanie, découvrez sa forteresse, ses panoramas impressionnants, sa culture traditionnelle et ses environs.
Gjirokastër a constitué la dernière vraie étape dans notre traversée de l’Albanie du Nord au Sud. Nous avons été enchantés de découvrir cette vieille ville stratégique et ses alentours. La visite de la forteresse au sommet de Gjirokastër était très enrichissante et les panoramas de là-haut nous ont coupé le souffle. Le centre historique est pittoresque et permet de mieux appréhender la culture traditionnelle albanaise, même si on note un vrai afflux touristique (et pas vraiment du tourisme local). Enfin, nous avons adoré nos virées à Tepelen à une trentaine de kilomètres et dans la vallée de la Vjosa où nous avons randonné après un festin dans un excellent restaurant traditionnel !
La forteresse de Gjirokastër : une visite à ne pas manquer
La forteresse de Gjirokastër est perchée majestueusement sur une colline surplombant la ville. Sa silhouette imposante et son riche passé historique en font une visite incontournable. Il suffit de continuer l’ascension depuis la vieille ville de Gjirokastër pour y accéder.
Construite au XIIIe siècle, la forteresse de Gjirokastër a été modifiée et renforcée à plusieurs reprises au fil des siècles, notamment sous le règne des Byzantins, des Ottomans et, plus tard, pendant la période communiste. Ce mélange d’influences architecturales et historiques se reflète dans la structure actuelle du site.
En franchissant les portes de la forteresse, on est immédiatement transportés dans une autre époque. Les vastes murs de pierre, les tours de guet et les bastions offrent une vue imprenable sur la ville de Gjirokastër et la vallée de la rivière Drino. Cette vue permet de saisir l’importance stratégique de la forteresse à travers les âges, servant de bastion défensif et de centre de contrôle régional.
La forteresse de Gjirokastër accueille également le Festival national de folklore, un événement culturel majeur qui se tient tous les cinq ans. Ce festival attire des artistes et des visiteurs de toute l’Albanie et d’ailleurs, transformant la forteresse en un vibrant centre de musique, de danse et de célébration de la culture albanaise.
La visite de la forteresse de Gjirokastër est une plongée captivante dans l’histoire et la culture de l’Albanie. Chaque pierre, chaque recoin raconte une histoire, et les panoramas spectaculaires offerts par les remparts ajoutent à l’expérience. On ne peut que vous en recommander la visite !
Déambuler dans le centre historique et son bazar
Après une petite grimpette (assez raide tout de même), on accède rapidement au centre historique de Gjirokastër depuis la ville nouvelle en contrebas. Ruelles étroites et escarpées, édifices historiques à l’architecture ottomane, magasins d’artisanat et brocantes en tout genres… Cette partie de la ville est aussi très touristique, on n’y croise quasiment aucun local et les commerçants sont pour certains assez insistants. N’hésitez pas à vous éloigner un peu de la foule pour parcourir des rues plus tranquilles et préservées.
Notre café coup de <3 dans la vieille ville de Gjirokastër : Te Kubé. Une vraie caverne d’Ali Baba et une ambiance détente. Les boissons et en-cas sont très bons aussi !
Visiter une maison traditionnelle : la maison Skenduli à Gjirokastër
La ville de Gjirokastër est renommée pour ses maisons traditionnelles en pierre, véritables joyaux architecturaux du XVIIe siècle. Parmi ces demeures historiques, la maison Skenduli est un exemple emblématique qui illustre l’architecture et le mode de vie de l’époque ottomane. Construite en 1700, cette maison est l’une des mieux préservées de la ville. Elle appartenait à l’une des familles les plus riches et influentes de la ville à cette époque.
Elle est remarquable par sa structure imposante et ses détails architecturaux sophistiqués. En pénétrant dedans, on voyage dans le temps grâce aux éléments intérieurs minutieusement conservés. Les éléments en bois finement sculptés, les fenêtres ornées de treillis et les cheminées décoratives témoignent de l’élégance et du raffinement de la vie domestique à Gjirokastër au XVIIIe siècle. La maison comporte 64 fenêtres, 9 cheminées, 6 toilettes… témoignages de la grandeur de la famille Skenduli.
La visite libre de cette maison est possible au tarif de 300 LEK.
Le musée-maison d’Ismaïl Kadaré, célèbre écrivain albanais
Ismaïl Kadaré, né en 1936, est l’un des écrivains les plus éminents et influents de l’Albanie, connu pour ses romans, ses essais et ses poèmes qui explorent les complexités de la société albanaise et des thèmes plus universels. Sa maison natale, transformée en musée, offre une immersion dans son univers et dans le contexte historique et culturel de son œuvre.
Nous avons cependant regretté que ses ouvrages ne soient disponibles qu’en albanais dans la boutique du musée. Pourtant, plusieurs ont été traduits en anglais.
Où loger à Gjirokastër ?
Nous ne recommanderions pas le logement où nous sommes restés, mais il y a pléthores de possibilités d’hébergements dans la vieille ville de Gjirokastër ou autour :
Excursion à Tepelen et randonnée dans la vallée de la Vjosa
Tepelen, la ville d’Ali Pasha
Sur la route vers Gjirokastër, nous avons fait halte à Tepelen pour déjeuner (30 kilomètres au Nord-Ouest de Gjirokastër environ). C’est une petite ville empreinte d’une histoire riche et qui offre des panoramas à couper le souffle sur la vallée de la Vjosa.
Tepelen est connue comme la ville d’Ali Pasha, l’un des dirigeants les plus influents et controversés de l’Empire ottoman. En effet, Ali Pasha, souvent surnommé « Le Lion de Janina », est né à Tepelen en 1741. Il a marqué l’histoire par son ascension au pouvoir et son règne autoritaire dans la région de l’Épire. Connu pour sa politique astucieuse et parfois brutale, Ali Pasha a transformé Tepelen en un centre stratégique de pouvoir et de commerce. Son palais à Tepelen, bien que partiellement en ruines aujourd’hui, témoigne encore de la grandeur de son règne et de l’importance de la ville à son époque.
Les ruines du palais d’Ali Pasha dominent la ville et offrent une vue spectaculaire sur la vallée de la Vjosa.
En plus de son patrimoine historique, Tepelen est entourée d’une nature époustouflante. Elle surplombe la vallée de la Vjosa, l’une des rivières les plus sauvages et les plus préservées d’Europe. Les montagnes environnantes sont idéales pour la randonnée et l’exploration, tandis que la rivière elle-même est parfaite pour le rafting et d’autres sports nautiques.
La splendide vallée de la Vjosa
La rivière Vjosa, souvent décrite comme la dernière grande rivière sauvage d’Europe, serpente à travers des paysages intacts et diversifiés, offrant une expérience unique aux amoureux de la nature et aux aventuriers. D’ailleurs, l’explorateur Robin Hanbury-Tenison y effectue une partie de son itinéraire à travers l’Albanie, qu’il relate dans le livre Land of Eagles.
Longue de plus de 270 kilomètres, la Vjosa prend sa source dans les montagnes du Pinde en Grèce et traverse le sud de l’Albanie avant de se jeter dans la mer Adriatique. Contrairement à de nombreuses rivières européennes, la Vjosa est pratiquement exempte de barrages et d’interventions humaines, ce qui en fait un écosystème exceptionnellement riche et diversifié.
Les amateurs de plein air trouveront dans la vallée de la Vjosa de nombreuses opportunités pour des activités de loisirs. Il faut noter que la vallée de la Vjosa reste encore très préservée du tourisme de masse, nous y avons surtout croisé des albanais le week-end où nous y étions.
Pour notre part, nous avons tranquillement parcouru la route qui longe la rivière jusqu’aux chutes d’eau, à une quinzaine de kilomètres après la bifurcation de la route menant à Tepelen. Nous avons déjeuné dans un excellent restaurant local que nous ne pouvons que recommander très vivement (voici le lien Google Maps pour le trouver, juste en face il y a un autre restaurant beaucoup plus populaire mais avec de moins bons avis). Il est situé juste au bord de la rivière, le cadre est enchanteur et la nourriture exquise ! Une fois bien repus, nous nous sommes lancés dans une sympathique randonnée sur les bords de la Vjosa, en suivant simplement le chemin derrière le restaurant sur quelques kilomètres. C’était plat, une rando facile et agréable, même Leo a fait un bon bout de chemin à pied lorsqu’il ne montait pas dans sa chaise ambulante ^^
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